Les autorités turques ont décidé de reporter les négociations avec les deux pays nordiques en raison de l'environnement politique actuel , a déclaré le ministre turc des affaires étrangères.
La réunion trilatérale prévue de la Turquie avec la Suède et la Finlande pour discuter de la candidature de cette dernière à l'OTAN n'a pas de sens , a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue serbe, Ivica Dacic ce jeudi à Ankara, rapporte l'agence turque . Anadolu.

La rencontre entre les trois pays, prévue en février, a été reportée en raison de l'environnement politique actuel , a déclaré Cavusoglu, évoquant l' incendie le 21 janvier d'un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, un fait que qu'il a qualifié d'attaque raciste qui n'a rien à voir avec la liberté de pensée . Dans le même temps, il a affirmé qu'Ankara n'avait reçu aucune offre pour négocier séparément l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN.
Les négociations devaient se tenir dans le cadre du mécanisme de rencontre créé par un mémorandum tripartite signé en juin 2022, pour résoudre les désaccords qui empêchent les deux États européens de rejoindre l'Alliance atlantique. L'objectif de ce mécanisme est de voir quelles conditions du mémorandum sont remplies et lesquelles ne le sont pas. Mais il a été reporté car ce ne serait pas une réunion appropriée, car dans cette situation l'environnement l'éclipserait , a souligné Cavusoglu.

Le ministre turc a accusé la Suède de ne pas prendre de mesures sérieuses pour mettre en œuvre le mémorandum, ajoutant que Stockholm doit décider de supprimer les obstacles sur son chemin vers l'adhésion à l'OTAN ou de choisir de saper ses chances.

Cavusoglu a souligné qu'il existe des groupes politiques en Suède, en particulier des partis d'extrême gauche, qui veulent empêcher le pays de rejoindre l'OTAN. Il y a des politiciens que je connais, du Conseil de l'Europe, de la Finlande et de la Suède, qui croient à l'idéologie d'extrême gauche. Ils m'appellent aussi et disent 'empêche nos pays de rejoindre l'OTAN' , a-t-il dit.