Le chef du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a mis en garde mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU contre la crise de la violence et des droits de l'homme en Haïti.

Par le biais d'un message enregistré, le commissaire a assuré que la vague de violence que traverse la nation caribéenne depuis des mois en raison de l'activité de gangs criminels, qui se disputent le contrôle territorial des principales villes, a amené le pays au bord de l'abîme .

« L'incapacité de l'État à garantir les droits de l'homme a complètement ébranlé la confiance des gens. Le contrat social s'est effondré. L'anarchie actuelle est une urgence en matière de droits de l'homme qui exige une réponse énergique », a commenté Türk.

Réponse internationale en Haïti
Face à cette situation, le responsable a exprimé « la nécessité immédiate de soutenir les institutions haïtiennes » et a demandé au Conseil de sécurité de « déployer une force d'appui spécialisée » dans les droits de l'homme, ainsi que l'élaboration d'« un plan d'action global » afin de construire des institutions solides.
Récemment, la représentante spéciale de l'ONU en Haïti, Maria Isabel Salvador, a noté que la violence des gangs « se propage à un rythme alarmant dans des zones auparavant considérées comme relativement sûres à Port-au-Prince », la capitale, et dans d'autres villes.

En ce sens, Salvador a souligné qu'au cours du premier trimestre de 2023, 1 647 homicides, viols, enlèvements et lynchages ont été enregistrés, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 692 documentés au cours de la même période l'année dernière.