Après avoir racheté l'intégralité des dépôts de la First Republic Bank ce mois-ci, le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, affirme qu'il n'achètera plus de banques défaillantes, arguant que cette activité a des coûts cachés et « détourne » l'entreprise d'autres opérations et domaines de croissance.

Les gens à ce sujet regardent toujours l'accord financier. Oubliez l'accord financier ! J'ai 800 personnes travaillant jour et nuit [sur cela]. Dix mille personnes déployées pour consolider les systèmes, les risques, la fraude, le crédit, les paiements, les succursales, l'immobilier, fournisseurs, la technologie ; c'est beaucoup de travail , a déclaré Dimon dans une interview avec Bloomberg. [Cela] nous distrait des autres choses , a-t-il ajouté.
Le cadre supérieur a souligné que, malgré avoir reçu beaucoup de critiques , pour avoir acheté les actifs de First Republic, l'une des victimes de la crise bancaire de mars aux États-Unis, il pense que c'était la bonne chose , puisque c'était « légèrement bénéfique pour les actionnaires » et assurément bon pour le système financier.

Non, j'en doute , a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé s'il achèterait des fonds auprès de petites banques. Je veux dire que nous allons avoir beaucoup de recul après avoir acheté celui-ci, mais c'était la bonne chose à faire.

Cependant, il a souligné la nécessité de beaucoup de travail pour rapprocher les deux banques et créer de la valeur pour les actionnaires de JPMorgan. Maintenant, nous devons nous préparer pour l'autre côté de la montagne , a-t-il déclaré.

Début mai , JPMorgan Chase a acheté tous les dépôts de la First Republic Bank pour 103,9 milliards de dollars et la quasi-totalité de ses actifs, pour un total d'environ 229,1 milliards de dollars. En ce sens, les analystes soutiennent que JPMorgan a obtenu un traitement avantageux de la part des régulateurs de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), après une liquidation qui a anéanti 75% de la valeur des actions du prêteur basé à San Francisco.

« Mettre fin à la crise bancaire »
D'autre part, Dimon a souligné qu'il est nécessaire que les États-Unis mettent fin à la crise bancaire.

Nous devons mettre fin à la crise bancaire et tout ce que la FDIC, l'OCC, la Fed [la Réserve fédérale] peuvent faire pour améliorer la situation, ils le peuvent , a-t-il déclaré. Cependant, il a ajouté que les régulateurs doivent avoir une meilleure maîtrise des petites banques s'ils ne veulent pas être constamment surpris .

Il a également exhorté les régulateurs à envisager d'interdire la vente à découvert d'actions bancaires . Selon l'exécutif, même si beaucoup affirment que cette activité n'est pas à l'origine de la chute des cours des actions des banques régionales, certains sont peu scrupuleux et utilisent d'autres moyens pour rester short .

La SEC [Securities and Exchange Commission] a la capacité de regarder ce que les gens font en matière d'options, de produits dérivés et de vente à découvert. Si quelqu'un fait quelque chose de mal - les gens sont de connivence ou les gens vendent à découvert puis font un tweet - vous devez aller après eux et avec vigueur », a-t-il déclaré. Ils doivent être punis avec toute la rigueur que permet la loi.