Le ministre turc des Affaires étrangères a assuré qu'Ankara est disposé à discuter avec Stockholm si le pays nordique « respecte ses obligations ».
Lors de sa visite à Budapest, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a évalué lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue hongrois Peter Szijjarto les possibilités de ratification par Ankara de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN.

De même, Cavusoglu a laissé entendre que même si le gouvernement turc verrait la Finlande d'une manière plus positive , il n'est pas disposé à soutenir l'entrée de la Suède dans l'alliance militaire dans les circonstances actuelles.

Si la Suède remplit ses obligations, nous nous assoirons pour discuter . Mais pour le moment, nous ne pouvons pas dire oui à l'entrée de la Suède dans l'OTAN , a déclaré le ministre turc des affaires étrangères.
Si la ratification est effectuée séparément pour chacun des deux pays, le président Recep Tayyip Erdogan pourrait soutenir la Finlande, mais l'OTAN entend mener conjointement le processus d'adhésion des deux nations, a-t-il précisé.

Cavusoglu a souligné que le refus actuel d'Ankara ne visait pas à bloquer l'OTAN, mais plutôt à répondre à ses propres préoccupations en matière de sécurité, qui doivent être traitées . En ce sens, il a expliqué qu'ils n'ont pas autant de problèmes avec la Finlande , alors qu'en Suède les activités des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par la Turquie comme un groupe terroriste, continuent d'augmenter, ainsi comme des épisodes d' « islamophobie ».

La Turquie accuse la Suède d'avoir violé le mémorandum trilatéral signé à l'été de l'année dernière en échange de l'approbation d'Ankara pour l'adhésion du pays à l'OTAN, en particulier son engagement à empêcher la propagande des organisations terroristes.
Les tensions se sont intensifiées après que les autorités suédoises ont récemment autorisé l'incinération d'un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie et des manifestations de partisans du PKK dans le centre de Stockholm.