Le président français Emmanuel Macron a proposé cinq piliers pour renforcer la souveraineté économique de l'Union européenne et protéger les intérêts, l'indépendance, les valeurs et le modèle social de la région. Dans un article pour le Financial Times , le président affirme qu'ils ont besoin de plus d'usines et moins de dépendances et que le Made in Europe devrait devenir leur devise.

Deux crises fondamentales auxquelles le bloc communautaire a dû faire face ces dernières années — la pandémie de covid-19 et le conflit armé en Ukraine — ont accentué ses « dépendances stratégiques » et l'importance de les réduire ; et c'est pourquoi la « bataille de la réindustrialisation » doit être menée à l'échelle européenne, argumente-t-il.

Soulignant la nécessité de garder la main sur le destin de la région, Macron souligne que sur la voie d'« une Europe plus souveraine , avec des décisions concrètes en matière de défense, d'énergie et de sécurité économique », elles doivent reprendre le contrôle de leurs « chaînes d'approvisionnement, l'énergie et l'innovation .

Le premier pilier de la doctrine européenne proposée par le président français consiste en « un engagement pour la compétitivité , une plus grande intégration et l'approfondissement du marché unique de l'UE » pour avancer dans les domaines des technologies propres et de l'intelligence artificielle.

Le deuxième pilier est la politique industrielle , qui met l'accent sur le développement et la production de semi-conducteurs européens, les technologies vertes et les domaines stratégiques, tels que la réforme du marché européen de l'électricité qui a déjà enregistré des progrès.

Les troisième, quatrième et cinquième piliers sont respectivement « la protection des intérêts vitaux et des atouts stratégiques de l'Europe », la « réciprocité » et la « solidarité multilatérale ». Pour la première fois, l'UE a créé un outil pour bloquer les acquisitions étrangères d'entreprises européennes stratégiques , a déclaré Macron, qui appelle à intensifier les contrôles à l'exportation .

Dans ce contexte, le président français prône également un commerce durable, équitable et équilibré , tout en précisant que souveraineté ne signifie pas autosuffisance et que l'UE ne peut prospérer que dans le cadre du développement mondial .