Deux semaines après que l'avocat chargé des intérêts de Telegram au Brésil a cessé de fournir des conseils juridiques, le ministre de la Cour suprême fédérale (STF) brésilienne, Alexandre de Moraes, a donné ce vendredi à la plateforme de messagerie un délai de 24 heures pour nommer son nouveau représentant légal. dans le pays, rapporte la presse locale.

Le réseau social s'est conformé à l'injonction ce samedi et a désigné un groupe de quatre avocats basés à Sao Paulo pour représenter ses intérêts dans le pays.

L'avis de Moraes stipulait la suspension de l'exploitation de Telegram pour une période initiale de 48 heures, si la plateforme ne procédait pas à la nomination dans le délai indiqué. De plus, l'entreprise risquait une amende journalière de 500 000 reais (environ 100 000 dollars).
La décision du chef de la plus haute instance judiciaire brésilienne fait partie de l'enquête ouverte le 12 mai par le STF contre les directeurs de Telegram et Google dans le pays, pour avoir prétendument dirigé une campagne contre le projet de loi qui vise à éliminer les fausses nouvelles.

Antécédents
Au moment de l'ouverture de l'enquête, Moraes a accordé à la police fédérale un délai de 60 jours pour ce travail. Dans le cadre de la procédure, il incombe aux enquêteurs d'identifier et de recueillir les témoignages des dirigeants des deux sociétés, en plus de conserver et d'examiner les messages de campagne rapportés .

Google et Telegram ont interrogé le gouvernement brésilien pour avoir promu un mécanisme légal de régulation des réseaux sociaux , par le biais du soi-disant 'Fake News Project', et ont dénoncé que l'approbation de cette législation pourrait mettre fin à la liberté d'expression .

Le projet de loi contre les fake news , en cours au Congrès, vise à tenir les plateformes responsables et à pénaliser les contenus publiés par des tiers et les comptes automatisés.
Telegram a déjà une longue histoire de controverse au Brésil pour son manque de collaboration avec les autorités. Fin avril, la plateforme a été suspendue pendant quelques jours après avoir refusé de fournir des données sur les groupes néonazis qui utiliseraient l'application à des fins criminelles.