Le président américain, Joe Biden, a signé une loi sur le plafond de la dette pour éviter un défaut qui pourrait avoir des conséquences économiques et financières désastreuses. Après des cycles de négociations avec le président de la Chambre, Kevin McCarthy, des concessions ont été faites de part et d'autre. Le Trésor américain a également dû recourir à des mesures extraordinaires pour continuer à payer les factures du gouvernement depuis janvier, lorsque la limite d'endettement a été atteinte.

La loi suspend le plafond de la dette jusqu'au 1er janvier 2025, ce qui signifie que le gouvernement américain peut emprunter autant qu'il en a besoin jusqu'à cette date. La suspension diffère de l'augmentation du plafond de la dette d'un montant spécifique, permettant au Congrès de définir une période de temps avant d'aborder à nouveau la question. Cette approche évite les utilisations politiques du relèvement du plafond de la dette et repousse la prochaine bataille sur cette question après l'élection présidentielle de 2024.

L'accord bipartite final entre Biden et McCarthy comprend des concessions des deux côtés. Les dépenses non militaires resteront pratiquement au même niveau en 2024 et augmenteront de 1% en 2025. Le financement des programmes de soins de santé des anciens combattants sera maintenu, tandis que certains fonds non engagés approuvés pendant la pandémie de COVID-19 seront annulés. Des coupes seront effectuées dans le financement de l'Internal Revenue Service, et les allégements fiscaux pour les entreprises et les riches introduits pendant le mandat de Donald Trump ne seront pas annulés.

L'accord prévoit également que les Américains ayant contracté des emprunts étudiants commenceront à les rembourser d'ici la fin de l'été. En ce qui concerne l'énergie propre et le climat, les dispositions de l'Inflation Reduction Act ne seront pas modifiées, malgré la proposition républicaine d'annuler les subventions aux énergies renouvelables.

Le plafond de la dette représente le montant total d'argent que le gouvernement américain peut emprunter pour honorer ses engagements juridiques existants. Il ne permet pas d'assumer de nouveaux engagements de dépenses, mais permet au gouvernement de respecter ses promesses passées, telles que les prestations sociales, les salaires militaires, les intérêts sur la dette nationale et les remboursements d'impôts.