Selon l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Anders Rasmussen, certains pays membres de l'Alliance atlantique pourraient envoyer des troupes en Ukraine si d'autres membres ne fournissent pas suffisamment de garanties de sécurité lors du prochain sommet de l'OTAN à Vilnius, en Lituanie. Rasmussen a souligné que la question de l'avenir de l'Ukraine au sein de l'OTAN serait également abordée lors de la réunion, indépendamment des décisions prises sur les garanties de sécurité.

Il a déclaré que si l'OTAN ne parvient pas à s'entendre sur une approche claire envers l'Ukraine, il est probable que certains pays agissent individuellement, y compris la possibilité de déployer des troupes sur le terrain. Rasmussen a mentionné la Pologne comme l'un des pays les plus déterminés à apporter une aide concrète à l'Ukraine, et il a suggéré que d'autres pays, tels que les États baltes, pourraient suivre cet exemple.

Les déclarations de Rasmussen interviennent après que le secrétaire général actuel de l'OTAN, Jens Stoltenberg, ait affirmé que la question des garanties de sécurité pour l'Ukraine serait discutée lors du prochain sommet. Cependant, il a souligné que l'Alliance ne garantit une sécurité absolue qu'à ses membres à part entière, conformément à l'article 5 du traité de Washington.

Rasmussen a proposé que ces garanties de sécurité incluent le partage de renseignements, la formation conjointe des forces ukrainiennes, l'augmentation de la production de munitions, la coopération intra-OTAN et de nouveaux approvisionnements en armes. Il a également affirmé qu'il serait légal pour l'Ukraine de demander une telle aide militaire.

Cependant, plusieurs membres de l'OTAN ont exprimé des réserves quant à l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance, affirmant que le pays ne remplit pas actuellement la plupart des conditions nécessaires. Certains responsables, tels que la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, ont indiqué que l'adhésion de l'Ukraine ne serait pas envisagée tant que le conflit armé en Ukraine ne serait pas résolu.