Lors d'un Conseil des ministres, le président Emmanuel Macron a désapprouvé les propos de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui avait qualifié le Rassemblement national (RN) d' héritier de Pétain et porteur d'une idéologie dangereuse . Le chef de l'État a appelé Borne à éviter les jugements moraux et à ne pas utiliser les mots des années 90 lorsqu'il s'agit de combattre le parti dirigé par Jordan Bardella.

Borne avait critiqué le RN lors d'une interview, exprimant sa méfiance envers le parti et déclarant qu'un changement de nom ne change pas les idées ou les racines d'un parti politique. Elle avait également accusé Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise de faire le jeu de l'extrême droite et de contribuer à la montée de la violence.

Les propos de Borne ont suscité des réactions vives au sein de l'extrême droite, avec Marine Le Pen dénonçant des propos infâmes et indignes . Jordan Bardella, président du RN, a qualifié les propos de Borne de mensongers et injurieux , tandis que le député Sébastien Chenu a critiqué son manque de culture, sa dignité et ses compétences.

Les déclarations d'Emmanuel Macron envers sa Première ministre s'inscrivent dans la continuité de ses prises de position précédentes. Il estime que Marine Le Pen pourrait arriver au pouvoir si les défis du pays ne sont pas relevés et si l'habitude du mensonge ou du déni de la réalité s'installe. Selon lui, le RN joue un jeu populiste et démagogue auquel il entend répondre en s'engageant dans des chantiers tels que la réindustrialisation, l'écologie, l'ordre et la défense des services publics, afin de sortir les gens du désespoir, de la misère et de la colère.