La commission d'enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur l'agression mortelle du militant indépendantiste corse Yvan Colonna a publié mardi un rapport de 218 pages. Ce rapport pointe de graves défaillances des autorités et révèle des échanges de messages entre deux préfets en exercice, critiquant les décisions prises par le pouvoir. L'un des préfets va même jusqu'à plaider en faveur du rétablissement de la peine de mort .

Ces révélations sont qualifiées d' accusation particulièrement grave par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Pour le député corse Jean-Félix Acquaviva, ces faits viennent étayer les soupçons qui pesaient depuis longtemps sur cette affaire.

La commission d'enquête parlementaire a mené des travaux pendant six mois et procédé à plus de soixante-dix auditions. Son rapport met en lumière une série de graves défaillances, d'inactions et d'erreurs de la part des autorités dans le traitement de cette affaire.

Les révélations sur les échanges de messages entre préfets soulèvent des questions sur la responsabilité des autorités dans la gestion de l'affaire et suscitent de vives réactions. Cette affaire, qui a secoué la Corse et suscité une grande émotion, met en évidence les failles du système judiciaire et de l'administration dans la résolution de crimes graves.