Dans une interview à Radio J, le maire de Béziers, Robert Ménard, a déclaré qu'il ne dirait pas non à une proposition de rejoindre le gouvernement, mais il a précisé que cela dépendrait de qui lui proposerait le poste et dans quel contexte. Il a spécifiquement mentionné que s'il Gérald Darmanin devenait Premier ministre à la place d'Élisabeth Borne, il verrait le gouvernement d'un autre œil et serait plus enclin à y participer.

Ménard, qui était autrefois proche de Marine Le Pen et d'Éric Zemmour, a souligné que la politique nécessite des compromis. Il a salué les propositions de Darmanin sur l'immigration, estimant qu'elles vont dans la bonne direction, et a appelé Les Républicains à s'entendre avec lui. Il a également souligné que l'on ne dit pas non au chef de l'État.

Le gouvernement prévoit de présenter un projet de loi dans les prochaines semaines pour faciliter les expulsions et régulariser les travailleurs étrangers dans des secteurs en tension. Cependant, Les Républicains considèrent ce deuxième volet comme un point de désaccord et ont esquissé leur propre réforme, y compris une modification de la Constitution pour permettre à la France de déroger à certains engagements européens et internationaux.

Robert Ménard a déclaré qu'il soutiendrait le texte du gouvernement s'il était parlementaire, et il pense que sa femme, la députée Emmanuelle Ménard, qui est non-inscrite mais soutenue par le Rassemblement National (RN), votera également en sa faveur. Il a également exprimé son souhait de voir sa femme se présenter à sa succession lors des élections municipales de 2026 à Béziers.

Enfin, Ménard a critiqué la proposition de loi du groupe parlementaire indépendant Liot, visant à rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Il a souligné l'incohérence de certains politiciens, comme Monsieur de Courson, qui soutient cette proposition alors qu'il faisait campagne pour un départ à 65 ans il y a un an aux côtés de Madame Pécresse.