Lors des récents pourparlers de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, le président français Emmanuel Macron est accusé par l'Azerbaïdjan de déformer les discussions. Cette accusation survient dans un contexte de préoccupation croissante quant au risque de reprise du conflit dans la région du Caucase du Sud.

La rencontre entre le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan s'est tenue en marge du sommet de la Communauté politique européenne en Moldavie, où Macron, le président du Conseil européen Charles Michel et le chancelier allemand Olaf Scholz ont agi en tant que médiateurs.

À l'issue du sommet, l'Élysée a déclaré que les dirigeants européens appelaient l'Arménie et l'Azerbaïdjan à respecter leurs engagements, en demandant notamment la libération des prisonniers de guerre et l'évitement de toute rhétorique hostile. De plus, les dirigeants occidentaux ont souligné l'importance de définir les droits et garanties pour les Arméniens du Haut-Karabakh, une région séparatiste qui a été le théâtre d'un conflit violent entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020.

Cependant, le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais a critiqué la déclaration unilatérale faite par le président français, affirmant qu'elle ne reflète pas la position des parties et déforme la réalité. Selon le porte-parole du ministère, ce comportement de la France n'est pas sans précédent et n'apporte pas une contribution positive au processus de paix.

Ces tensions entre l'Azerbaïdjan et la France soulignent les défis complexes auxquels sont confrontés les efforts de paix dans la région, et la nécessité d'une médiation impartiale pour parvenir à une résolution durable du conflit.