Trois semaines après le tragique suicide de Lindsay, une collégienne de 13 ans dans le Pas-de-Calais, le harcèlement persiste et cible désormais sa meilleure amie, Maëlys. La jeune fille est confrontée à des insultes et à des propos haineux, exacerbant encore davantage sa douleur. Sa mère témoigne de la situation difficile, déclarant : Maintenant, ma fille doit vivre sans sa meilleure amie. Et sur les réseaux sociaux, le harcèlement continue. On lui demande pourquoi elle n'était pas là pour son amie et qu'elle ferait mieux de la rejoindre. C'est très dur, car je ne sais même pas comment réconforter ma fille .

Les proches déplorent le fait que la mort de Lindsay n'a pas suffi à calmer les esprits. Ils relatent un déchaînement de haine et d'injures, notamment sur certains comptes Instagram. On peut parfois y lire des messages tels que On va pisser sur ta tombe ou elle a eu ce qu'elle mérite . La maman de la collégienne, en larmes, exprime sa détresse : On continue de nous faire du mal, on salit sa mémoire . La situation se détériore à un tel point que la police s'inquiète et suit attentivement l'affaire.

Un climat pesant règne toujours autour du collège de Vendin-le-Vieil, qui a également été confronté à des appels de menaces, certains laissant entendre des intentions de vengeance envers Lindsay. Selon un enquêteur lensois, avec qui nous avons échangé, les réseaux sociaux sont le théâtre de toutes sortes de dérives. Les policiers sont conscients qu'il est nécessaire de trier les informations et poursuivent leur enquête grâce à une commission rogatoire. Des individus présumés harceleurs sont également visés. Le maire de la commune espère que les prochaines vacances scolaires permettront d'apaiser la situation.