L'ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan, fait l'objet d'une enquête pour viol et violences volontaires suite à des plaintes déposées par deux anciennes employées de l'ambassade. Les autorités françaises ont demandé à Beyrouth de lever l'immunité diplomatique de l'ambassadeur afin qu'il puisse être poursuivi en France.

La première plaignante, âgée de 31 ans, a déposé plainte en août 2022, affirmant avoir été violée en mai 2020 dans l'appartement privé de l'ambassadeur. Dans sa plainte, elle déclare avoir refusé d'avoir des relations sexuelles, avoir crié et pleuré. La jeune femme, qui occupait le poste de rédactrice, avait déjà signalé à la police en 2020 que Rami Adwan l'avait frappée lors d'une dispute dans son bureau, mais elle n'avait pas porté plainte pour ne pas briser la vie de cet homme qui est marié et père de famille. Elle affirme avoir subi des violences psychologiques et physiques avec des humiliations quotidiennes de la part de l'ambassadeur, avec qui elle entretenait une relation amoureuse .

La deuxième plaignante, âgée de 28 ans, avait également eu une relation intime avec l'ambassadeur lorsqu'elle était stagiaire en 2018. Elle a déposé plainte en février dernier, dénonçant une série d'agressions physiques qui se seraient produites après avoir refusé des rapports sexuels. Elle accuse notamment Rami Adwan d'avoir tenté de la percuter avec sa voiture lors d'une dispute lors du Forum pour la Paix à Caen en septembre, ainsi que d'avoir tenté de l'asphyxier en enfonçant son visage sur son lit en décembre.

L'avocat de Rami Adwan a nié toutes les accusations et a déclaré que son client contestait toute forme d'agression, que ce soit verbale, morale ou sexuelle. Selon lui, l'ambassadeur a eu des relations amoureuses tumultueuses avec les deux femmes entre 2018 et 2022, marquées par des disputes et des ruptures.