Dans un mouvement précipité, plusieurs pétroliers iraniens se sont retirés du plus grand terminal pétrolier du pays, l’île de Kharg, par crainte d’une attaque imminente d’Israël. Cette décision, largement rapportée par des services de suivi et des médias internationaux, pourrait être liée aux récentes déclarations du président américain Joe Biden sur des discussions en cours avec Israël concernant une possible offensive contre les infrastructures pétrolières iraniennes.
Une fuite précipitée des pétroliers iraniens
Selon des images satellite publiées par le journal allemand Bild, et corroborées par TankerTrackers, un service de suivi indépendant des expéditions pétrolières, les pétroliers de la National Iranian Oil Company (NITC) ont évacué l’île de Kharg dès le 3 octobre. Ce terminal pétrolier est vital pour l’économie iranienne, assurant près de 90 % des exportations de pétrole brut du pays. L’absence de navires dans les eaux du terminal est une première depuis l’imposition des sanctions américaines en 2018.
TankerTrackers rapporte que si les exportations de pétrole brut se poursuivent, la capacité de transport supplémentaire a été drastiquement réduite. La décision de retirer ces « superpétroliers » de la région souligne la gravité de la situation et les craintes d’une attaque militaire israélienne imminente.
Contexte : tensions croissantes entre Israël et l’Iran
Cette évacuation massive de pétroliers intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Iran et Israël. Des responsables israéliens ont récemment laissé entendre qu’ils préparaient des représailles après une attaque de missiles menée par Téhéran. Ces actions pourraient cibler des installations pétrolières iraniennes ainsi que d’autres infrastructures stratégiques.
Les analystes estiment que cette éventuelle offensive pourrait sérieusement perturber l’économie iranienne, fortement dépendante de ses exportations pétrolières. Cependant, ces actions ne seraient pas sans conséquence pour Israël, qui pourrait devenir une cible en cas de contre-attaque iranienne.
L’implication des États-Unis dans cette montée de tensions
Les rumeurs d’une attaque israélienne contre les infrastructures pétrolières iraniennes ont été renforcées par les déclarations du président américain Joe Biden. Ce dernier a révélé avoir discuté avec Israël de la possibilité de frapper des sites pétroliers iraniens. Cette déclaration, faite lors d’une conférence de presse, a immédiatement alimenté les spéculations sur un assaut militaire imminent.
Biden a laissé entendre que cette offensive pourrait être une réponse directe à l’escalade des tensions dans la région, après l’attaque de missiles iraniens. Il a également averti que toute action contre l’Iran pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’ensemble de la région, en particulier sur le marché mondial du pétrole.
Conséquences économiques potentielles d’une attaque
Les analystes pétroliers préviennent qu’une attaque contre les infrastructures iraniennes pourrait entraîner une flambée des prix du pétrole. L’Iran, l’un des plus grands exportateurs d’hydrocarbures, verrait ses exportations chuter drastiquement, exacerbant une crise énergétique mondiale déjà tendue par les conflits géopolitiques.
En outre, si Téhéran décidait de contre-attaquer, les installations pétrolières israéliennes pourraient également devenir des cibles potentielles, exposant ainsi le pays à des risques économiques et énergétiques accrus.