Abdullah Siami, un Palestinien de 95 ans, compare l’exode de 1948 avec celui en cours à Gaza, marquant une tragédie encore plus sévère que les conflits précédents. En 1948, Siami avait 18 ans lorsque plus de 700 000 Palestiniens furent contraints de quitter leurs terres, un événement connu sous le nom de « Nakba » (qui signifie « catastrophe » en arabe). Aujourd’hui, il fait face à une situation plus désastreuse.
Les chiffres illustrent cette nouvelle réalité : environ 41 909 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza depuis le début de l’opération militaire israélienne, et plus de 97 000 ont été blessés. De plus, plus de 10 000 personnes sont portées disparues dans la bande de Gaza. Parallèlement, 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés dans l’enclave.
Du côté israélien, 728 soldats et agents de sécurité ont perdu la vie, dont 346 lors de l’offensive terrestre, et 4 576 autres soldats ont été blessés. Environ 58 000 Israéliens ont été contraints de quitter leurs foyers.
Siami a personnellement perdu cinq membres de sa famille, y compris deux de ses enfants. Il explique que la douleur de ces pertes est insupportable, mais qu’il continue à s’accrocher à « l’espoir, la haute moralité et la foi » pour survivre à cette période difficile.
Son témoignage et ces chiffres peignent un tableau déchirant de l’escalade de violence et des souffrances humaines dans la région, soulignant la gravité de la situation actuelle comparée aux tragédies historiques vécues par le peuple palestinien.