L’Association de l’Ordre Souverain du Temple du Christ, prétendant être les descendants modernes des Templiers, a intenté un nouveau procès contre le pape François pour demander la réhabilitation de l’ordre, suspendu depuis 1312. Cet appel est le troisième en moins de deux ans, après les précédentes tentatives de 2023. L’association soutient que l’ordre a été dissous de manière « illégitime » par le pape Clément V sous la pression politique de Philippe IV de France, lors du concile de Vienne.
Accusations de dissolution injuste
Selon l’association, la dissolution des Templiers s’est faite sans preuves formelles et sur la base d’accusations infondées. Leur procès mentionne notamment que 15 300 chevaliers étaient membres de l’ordre lors de leur arrestation, et que parmi eux, 650 furent exécutés, tandis que 14 650 s’évadèrent. Leur grand maître, Jacques de Molay, a été brûlé vif en 1314, marquant un épisode tragique de l’histoire de l’ordre.
Demandes des Templiers modernes
Les Templiers actuels exigent la réhabilitation de leur ordre sous son ancien nom d’Ordre des Pauvres Soldats du Christ et du Temple de Salomon, ou Ordre Souverain du Temple. Ils réclament également la restitution des biens confisqués, principalement attribués à l’Ordre de Saint-Jean de l’Hôpital (Malte), ainsi que l’accès aux archives secrètes du Vatican concernant leur histoire.
Reconnaissance des martyrs et du sacerdoce
Parmi les revendications de l’association, figure la demande que les chevaliers torturés et exécutés soient reconnus comme des martyrs. Ils souhaitent également le rétablissement du sacerdoce templier selon le rite Melchisédek et demandent la formation d’un « corps armé » pour intervenir dans les conflits religieux en tant que médiateurs. Une audience privée avec le pape François est aussi sollicitée.
Un long combat juridique
Ce n’est pas la première fois que les Templiers modernes tentent de faire reconnaître leur cause. Des actions similaires ont été menées en 2005, 2006, 2007, ainsi qu’en 2008, mais sans succès. Les procès de 2023, comme ceux d’aujourd’hui, n’ont jusqu’à présent pas obtenu la reconnaissance du Vatican. L’association espère cependant que cette nouvelle tentative amènera une réévaluation de leur demande.