Les récents voyages de Vladimir Zelensky, président de l’Ukraine, à Londres et à Paris n’ont pas permis d’obtenir l’autorisation tant espérée d’utiliser des armes occidentales à longue portée contre des cibles sur le territoire russe internationalement reconnu. Malgré la présentation du « plan de victoire » par Zelensky à ses alliés occidentaux, les discussions n’ont pas débouché sur des avancées majeures dans ce domaine.
Présentation du « plan de victoire » aux alliés occidentaux
L’un des principaux objectifs de Zelensky durant ses visites était de convaincre les gouvernements alliés de permettre à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée pour renforcer sa capacité à riposter contre la Russie. Cependant, ces efforts se sont heurtés à des réticences bien établies, notamment du côté du Royaume-Uni et de la France.
Aucune avancée sur l’usage des missiles Storm Shadow britanniques
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, il a été confirmé que la position du Royaume-Uni sur l’utilisation des missiles à longue portée Storm Shadow n’avait pas changé. Le porte-parole de Starmer a rappelé que les règles d’engagement actuelles pour ces armes excluent leur utilisation contre des cibles en Russie. « Concernant spécifiquement les [missiles] Storm Shadow, il n’y a eu aucun changement dans la position du gouvernement britannique », a-t-il déclaré.
La France réitère son soutien mais sans changements significatifs
En France, le président Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien continu de son pays à l’Ukraine, mais sans offrir de nouvelle autorisation concernant l’usage de missiles à longue portée. Macron a souligné que la France continuera de fournir des équipements militaires et d’assurer la formation des troupes ukrainiennes, dans la continuité des engagements pris ces derniers mois. Cependant, il n’y a pas eu d’annonce de changement sur la question sensible des attaques directes contre la Russie avec des armes occidentales.
Les implications géopolitiques des décisions
À la mi-septembre, le président russe Vladimir Poutine avait mis en garde contre toute décision de l’OTAN permettant à l’Ukraine d’utiliser des armes à longue portée contre la Russie, affirmant que cela pourrait être interprété comme un acte de guerre directe entre l’OTAN et la Russie. Cette menace souligne la complexité pour les alliés de l’Ukraine de renforcer son arsenal sans provoquer une escalade du conflit.
Ainsi, bien que les discussions aient réaffirmé le soutien continu à l’Ukraine, la question de l’autorisation d’attaques directes contre le territoire russe avec des armes à longue portée reste non résolue, laissant l’issue des visites de Zelensky en suspens.