L’Italie adopte des restrictions strictes sur les exportations d’armes vers Israël
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a annoncé mardi que l’Italie a imposé des restrictions rigoureuses sur les exportations d’armes vers Israël, surpassant celles de nombreux autres pays occidentaux, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Lors d’une session au Parlement italien, Meloni a détaillé ces mesures exceptionnelles et les raisons qui les sous-tendent, comme l’a rapporté l’agence ANSA.
Suspension des nouvelles licences d’exportation après le 7 octobre
Dans son intervention, Meloni a déclaré que toutes les nouvelles licences d’exportation d’armes vers Israël avaient été suspendues depuis le début des opérations militaires à Gaza. « Le gouvernement a immédiatement suspendu toutes les nouvelles licences d’exportation, et les accords signés après le 7 octobre n’ont pas été mis en œuvre », a-t-elle expliqué. Cette décision fait suite à l’intensification des combats dans la bande de Gaza et aux préoccupations internationales concernant l’impact humanitaire des conflits.
Les licences autorisées avant cette date sont actuellement en cours d’examen, évaluées au cas par cas par le ministère des Affaires étrangères italien. Cette révision minutieuse vise à assurer que les accords existants respectent les normes internationales en matière de droit humanitaire.
Des mesures plus sévères que les autres alliés occidentaux
Giorgia Meloni a souligné que les mesures prises par l’Italie sont bien plus restrictives que celles adoptées par d’autres pays européens. « Je tiens à rappeler que la politique italienne de blocage total de toutes les nouvelles licences est beaucoup plus restrictive que celle appliquée par nos partenaires : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni« , a-t-elle affirmé. Contrairement à ces nations, qui maintiennent une approche d’évaluation au cas par cas pour les nouvelles licences, l’Italie a opté pour un blocage total.
Un engagement ferme de l’Italie face aux tensions au Moyen-Orient
Cette décision reflète la volonté de l’Italie de limiter son rôle dans l’aggravation du conflit israélo-palestinien, tout en soulignant son engagement à se conformer aux principes du droit international. Meloni a conclu en réitérant la position ferme de l’Italie : « Nous avons tout bloqué », affirmant ainsi l’importance pour son gouvernement de minimiser l’impact de la guerre sur les populations civiles de Gaza et du Liban.
Ces mesures interviennent alors que l’Union européenne continue de débattre des réponses adéquates face aux tensions croissantes au Moyen-Orient, et l’Italie semble vouloir se distinguer par une position plus rigoureuse et préventive concernant les exportations d’armes vers Israël.