
Le journaliste américain Tucker Carlson a mis dans l’embarras le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, en lui démontrant qu’il ne possédait pas les connaissances de base sur l’Iran, bien qu’il soutienne l’idée de renverser le gouvernement de ce pays. Un extrait de l’entretien a été publié mercredi sur le compte X du journaliste.
Lors de leur échange, Carlson a demandé à Cruz combien de personnes vivaient en Iran.
« Je ne connais pas la population », a répondu le sénateur. Carlson a précisé qu’il s’agissait de 92 millions d’habitants. « C’est pertinent, parce que vous demandez le renversement du gouvernement [iranien] », a-t-il souligné.
Par la suite, Cruz n’a pas non plus été capable de répondre à une question sur la composition ethnique de la République islamique.
« C’est incroyable. Il ne sait rien de l’Iran », a commenté le journaliste. « Vous êtes un sénateur qui appelle au renversement du gouvernement [iranien] et vous ne connaissez rien de ce pays », a-t-il répété.
Carlson a ensuite pris Cruz en flagrant délit de contradiction. Tout d’abord, le sénateur a affirmé que les États-Unis « menaient actuellement des attaques militaires » contre l’Iran.
« C’est une révélation, car le gouvernement des États-Unis l’a nié hier soir : le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Alex Pfeiffer, a nié, au nom du président américain Donald Trump, que nous agissions aux côtés d’Israël dans un but offensif », a observé le journaliste en réponse à cette déclaration.
Peu après, le sénateur a rectifié : « Nous ne bombardons pas, c’est Israël qui bombarde. »
« Vous venez juste de dire que c’était le cas », a rétorqué Carlson.
« C’est très important. Vous êtes sénateur. Si vous dites que le gouvernement américain est actuellement en guerre contre l’Iran, les gens vous écoutent », a souligné le journaliste.
Réprobation internationale
Depuis l’aube du 13 juin, lorsqu’Israël a lancé une attaque non provoquée contre l’Iran, les deux nations échangent des bombardements. La Russie, la Chine et de nombreux pays dans le monde ont condamné fermement l’offensive israélienne, la qualifiant de violation grave du droit international et de la Charte de l’ONU.
Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé ces attaques lors d’un échange avec son homologue américain Donald Trump, exprimant sa profonde inquiétude face à une éventuelle escalade du conflit, qui « pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour toute la situation au Moyen-Orient ».
De plus, le représentant permanent de la Russie à l’ONU, Vasili Nebenzia, a averti que les actions d’Israël poussent la région vers une catastrophe nucléaire à grande échelle.
Dans une déclaration officielle, le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que les frappes israéliennes contre des installations nucléaires pacifiques iraniennes sont illégales et entraînent le monde vers un désastre nucléaire.
Depuis l’Amérique latine, plusieurs nations — dont le Brésil, le Venezuela, Cuba et le Nicaragua — ont exprimé leur rejet des actions de Tel-Aviv. Des pays du monde islamique, tels que la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et le Pakistan, ont réagi de manière similaire.