
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré ce mercredi que son pays et ses alliés sont en état d’alerte face aux possibles conséquences de l’actuelle escalade des tensions entre Tel-Aviv et Téhéran.
« Comme pour les autres conflits que nous avons affrontés ces 23 dernières années, nous suivons de très près les attaques terroristes d’Israël contre l’Iran. Toutes nos institutions et nos alliés concernés sont en alerte face aux conséquences potentielles de ces attaques sur la Turquie », a-t-il affirmé.
« Nous nous sommes préparés, et continuons de nous préparer, à tout type de scénario ou de situation négative », a averti le chef de l’État.
« Il est essentiel d’arrêter l’agression israélienne »
Erdogan a souligné dans son discours que « mettre fin à l’agression israélienne est essentiel pour le monde entier et pour l’humanité », appelant les pays de la région à tirer les leçons de ces événements.
Dans ce contexte, il a rappelé que l’Iran a été attaqué ouvertement par un pays qui ne respecte ni les lois ni les règles, et qui agit sans principes, alors même que des négociations sur le nucléaire iranien étaient en cours.
« Israël, qui possède l’arme nucléaire et ne respecte aucune norme internationale dans le domaine nucléaire, a commis un acte terroriste à grande échelle sans attendre la fin des négociations ni leurs résultats », a-t-il martelé.
À ce sujet, Erdogan a dénoncé le silence des institutions internationales, y compris celui des Nations Unies, face à cette agression israélienne.
Efforts diplomatiques
Le président turc a assuré qu’Ankara fait tout son possible pour mettre fin à l’agression inhumaine d’Israël contre Gaza, la Syrie, le Liban, le Yémen et l’Iran, et qu’elle continuera de le faire « avec patience ».
« Nous ne sommes pas du côté du conflit, de la violence ou de l’oppression ; nous sommes du côté de la vérité, de la justice, du dialogue et de la diplomatie », a affirmé Erdogan.
Il a rappelé que depuis le 13 juin, date de l’attaque israélienne non provoquée contre l’Iran, il mène un intense dialogue diplomatique pour résoudre la crise.
« Nous avons rencontré à deux reprises le président américain [Donald Trump] et le président iranien [Masoud Pezeshkian]. Nous avons eu des appels similaires avec les dirigeants de tous les pays frères de notre région. Nous avons évalué la situation en détail avec le président russe [Vladimir Poutine] », a-t-il précisé.
« Aujourd’hui, nous faisons tout ce qui est nécessaire pour faire taire les armes, et nous continuerons de le faire », a-t-il conclu.