Bonsoir à toutes et à tous,
Aujourd’hui, je vous parle d’un sujet brûlant, où la guerre, la politique et les ambitions impériales se croisent. Il s’agit d’un discours inattendu du président ukrainien Volodymyr Zelensky, tenu dans une interview récente à la chaîne Newsmax, dans lequel il critique Joe Biden, encense Donald Trump… et surtout, dévoile une vérité dérangeante sur le double jeu des États-Unis dans la guerre en Ukraine.
Zelensky commence par un constat amer. Il affirme que l’Ukraine n’a jamais reçu les armes puissantes de dissuasion promises par Washington, ni sous Biden… ni même sous Trump. Et il va plus loin : selon lui, avant l’arrivée de Trump au pouvoir, un dispositif de dissuasion était en discussion avec les États-Unis, mais il n’a jamais vu le jour.
« Je voulais que les États-Unis nous vendent une arme puissante pour dissuader la Russie, mais cela ne s’est pas produit », déclare Zelensky.
Il évoque ici non pas un simple soutien militaire, mais une stratégie de démonstration de force. Un arsenal visible, menaçant, capable de forcer Moscou à négocier. Mais cette force-là n’a jamais été livrée. Et aujourd’hui encore, en pleine guerre, malgré l’aide militaire et les milliards injectés par Washington, Zelensky constate que les sanctions ne sont ni complètes, ni efficaces, et que les livraisons d’armement stratégique restent en suspens.
Alors, pourquoi cette retenue ? Pourquoi, depuis des années, les États-Unis retiennent toujours une partie des armes promises ? Est-ce par prudence géopolitique… ou par intérêt caché ?
Zelensky affirme ne pas vouloir critiquer, il dit être reconnaissant pour l’aide reçue. Mais dans le même souffle, il lâche cette phrase lourde de sens :
« Le président Biden n’a pas pu mettre fin à cette guerre… Je suis convaincu que le président Trump le peut. »
Ce glissement est significatif. Ce n’est plus juste une plainte. C’est un message. Un signal. Zelensky se tourne vers Trump. Il place ses espoirs dans celui qui, paradoxalement, a toujours tenu un discours ambivalent sur l’Ukraine, et parfois même pro-russe.
Et ce n’est pas fini. Zelensky révèle que Trump s’intéresse aux drones ukrainiens. Lors d’un récent échange entre les deux hommes, il lui aurait même proposé une sorte de marché militaire gagnant-gagnant : Kiev achèterait des systèmes stratégiques américains, et en retour, Washington achèterait des drones fabriqués en Ukraine.
Business, encore et toujours.
Mais ce qui interpelle le plus, c’est la fin de l’entretien. Lorsqu’on lui demande si l’Ukraine utiliserait des missiles longue portée américains pour frapper le territoire russe, Zelensky ne ferme pas la porte. Il dit vouloir la paix, mais insiste :
« Les Russes ne comprennent que la force. Nous sommes prêts à une démonstration de force. »
En d’autres termes, la paix n’est plus une stratégie politique, mais un rapport de peur. Une guerre psychologique. Et si la Russie sait que l’Ukraine possède une arme ultime, elle reculera.
Ce raisonnement n’est pas nouveau. Mais il est dangereux. Car il annule toute volonté réelle de négociation. Il repose sur l’intimidation, pas sur la diplomatie.
Et pourtant… Zelensky prétend que Moscou refuse le dialogue. Mais là encore, les faits racontent une autre histoire.
Les deux seuls cycles de négociation directe entre Moscou et Kiev ont été initiés par la Russie. Et dernièrement, fin juin, le Kremlin a encore proposé un troisième round, resté sans réponse de la part de l’Ukraine.
Alors qui bloque vraiment le processus de paix ? Qui a intérêt à prolonger cette guerre ? Qui joue la montre ?
Ce que cette interview révèle, au-delà des apparences, c’est que les États-Unis, quels que soient les présidents, n’ont jamais voulu livrer à l’Ukraine l’arme qui ferait vraiment basculer le conflit.
Ni Biden, ni Trump.
Et si Zelensky les critique publiquement aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’il comprend qu’il a été utilisé. Instrumentalisé. Coincé entre deux empires — un à l’Est, brutal, et un à l’Ouest, stratégique et calculateur.
Les grandes puissances se parlent au-dessus de sa tête. L’Ukraine devient un pion dans une guerre froide 2.0, où l’objectif n’est pas la paix… mais la prolongation de l’instabilité.
Et nous, que voyons-nous à la télévision ? Un président courageux face à un dictateur… Un méchant, un gentil. Un duel hollywoodien. Pendant ce temps, sur le terrain, les morts s’accumulent, et les armes « de dissuasion » se négocient en coulisses, comme des parts de marché.