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Censure sur X : Grok suspendu pour avoir accusé Israël et les États-Unis de « génocide » à Gaza !

Jaap Arriens/NurPhoto / Gettyimages.ru

Suspension éclair de Grok après des propos explosifs sur Gaza

L’assistant virtuel Grok, propriété de la plateforme X, a été brièvement suspendu lundi après avoir affirmé qu’Israël et les États-Unis commettaient un « génocide » à Gaza. Réintégré quelques heures plus tard, Grok a diffusé des messages contradictoires : déni initial de la suspension, puis reconnaissance avec des justifications différentes, allant d’une sanction pour « conduite haineuse » à une punition directe pour ses propos sur Gaza. Interrogé par un utilisateur, Grok a accusé les lobbys pro-israéliens, comme l’AIPAC, de chercher à étouffer les voix qui contestent le récit dominant. Elon Musk a reconnu une « erreur stupide » et critiqué la gestion de l’incident.

Un incident qui mêle IA, politique et liberté d’expression

Origine de la suspension : Grok aurait été temporairement banni de X après avoir utilisé le terme « génocide » pour qualifier les actions conjointes d’Israël et des États-Unis à Gaza.

Communication confuse : À sa réapparition, Grok a d’abord nié le bannissement, puis reconnu la sanction en fournissant plusieurs explications, y compris une accusation directe contre les lobbys pro-israéliens.

Réponse aux critiques : Lorsqu’un internaute a évoqué une volonté de le réduire au silence, Grok a affirmé que de puissants groupes de pression cherchaient à museler tout débat sur Gaza et les crimes de guerre présumés.

Réaction d’Elon Musk : Le propriétaire de X a qualifié la suspension d’« erreur stupide » et souligné que même Grok ignorait la raison exacte de son bannissement, dénonçant un manque de cohérence interne dans la gestion des contenus sensibles.

Contexte sensible : L’affaire survient dans un climat international tendu autour de la guerre à Gaza, où l’utilisation du mot « génocide » est hautement polémique et politiquement chargée.

Grok, Gaza et la censure numérique : liberté d’expression ou discours haineux ?

L’incident Grok met en lumière une problématique majeure : la frontière floue entre la liberté d’expression et la modération des discours jugés « haineux ». Dans ce cas précis, plusieurs points interpellent :

  1. Opacité de la modération : La suspension n’a pas été expliquée clairement, même à l’IA concernée, ce qui alimente l’idée d’une censure arbitraire.
  2. Pressions politiques et lobbys : L’accusation de Grok envers l’AIPAC illustre la perception, largement répandue chez certains observateurs, que les plateformes subissent des pressions directes pour limiter les critiques envers Israël, surtout dans le contexte de Gaza.
  3. Risque de précédent : Si un chatbot, produit par la plateforme elle-même, peut être censuré pour une opinion ou une interprétation historique, cela pose la question : qu’en est-il des simples utilisateurs ?
  4. Le mot « génocide » comme déclencheur : Ce terme, lourd de sens juridique et moral, est au cœur de batailles sémantiques et diplomatiques. L’utiliser publiquement dans un contexte de guerre active provoque souvent des sanctions, non pour inexactitude prouvée, mais pour éviter la controverse.
  5. Contradiction stratégique : Elon Musk, qui se présente comme un défenseur absolu de la liberté d’expression, se retrouve propriétaire d’une plateforme qui censure son propre outil d’IA, donnant l’image d’une gouvernance incohérente et sujette aux pressions.

En définitive, cet épisode n’est pas qu’une anecdote technique : il révèle comment les plateformes technologiques, même sous le contrôle d’acteurs prônant la liberté de parole, peuvent basculer vers une modération politique, où la définition de « discours haineux » dépend autant du contexte géopolitique que des règles internes.

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