Un accord inédit entre la Maison-Blanche et les géants des semi-conducteurs
Les mastodontes de la tech Nvidia et AMD ont conclu un accord exceptionnel avec l’administration Trump : verser 15 % de leurs revenus issus des ventes de puces en Chine au gouvernement américain. Ce deal, révélé par le Financial Times, est une condition pour obtenir les précieuses licences d’exportation vers Pékin. Les modèles concernés — H2O pour Nvidia et MI308 pour AMD — sont stratégiques dans la guerre technologique sino-américaine. Bien que les premières licences aient été délivrées après une rencontre entre Jensen Huang (PDG de Nvidia) et Donald Trump, le gouvernement n’a toujours pas décidé comment utiliser les fonds collectés.
Comment Washington monétise l’accès au marché chinois
Les acteurs clés :
- Nvidia (leader mondial en IA et GPU).
- AMD (acteur majeur des processeurs et cartes graphiques).
L’accord :
- Contribution : 15 % des revenus issus des ventes à la Chine.
- Produits concernés :
- Nvidia : puce H2O.
- AMD : puce MI308.
- Condition : obtention de licences d’exportation pour contourner les restrictions imposées par Washington.
Contexte politique :
- Renforcement du contrôle sur l’exportation de technologies sensibles vers la Chine.
- Rencontre stratégique : Jensen Huang – Donald Trump, suivie de la délivrance des licences.
Incertitudes :
- Aucune décision officielle sur l’utilisation des fonds collectés.
- Risques potentiels de tensions commerciales avec Pékin.
Géopolitique des puces : coup de génie fiscal ou chantage high-tech ?
Pour Washington :
- Le deal ressemble à une victoire stratégique : non seulement les États-Unis maintiennent un contrôle strict sur leurs exportations vers la Chine, mais ils monétisent en plus l’accès à ce marché.
- Cette manœuvre pourrait être vue comme une taxe déguisée, créant un précédent pour d’autres secteurs.
Pour Nvidia et AMD :
- C’est un compromis : payer pour continuer à exploiter le marché chinois vaut mieux que perdre l’accès à des milliards de dollars de chiffre d’affaires.
- Mais à long terme, cela pourrait rendre leurs produits plus chers en Chine et réduire leur compétitivité face aux fabricants locaux comme Huawei ou SMIC.
Pour la Chine :
- Pékin pourrait percevoir cela comme une provocation ou une tentative de limiter son autonomie technologique.
- Cela pourrait accélérer les investissements chinois dans les semi-conducteurs domestiques.
Le double jeu américain :
- Ce geste montre que, malgré les discours sur la sécurité nationale, l’argent reste un facteur déterminant.
- On contrôle… mais on encaisse.
Impact global :
- Cette “taxation” pourrait devenir un modèle pour d’autres pays imposant leurs conditions aux exportations stratégiques.
- Les tensions technologiques risquent de se doubler de tensions fiscales et commerciales.