Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a pris une position ferme face à l’offensive israélienne au Liban, qualifiant cette opération d’« invasion » lors d’un débat au Congrès des députés. Il a également exprimé son regret face à l’absence d’une position commune de l’Union européenne (UE) sur ce conflit, appelant à la défense du droit international et humanitaire.
Une « invasion » selon Pedro Sánchez
Pedro Sánchez n’a pas mâché ses mots lors de son discours au Congrès des députés ce mercredi, décrivant la situation actuelle au Liban comme une invasion de la part d’Israël.
Une violation de la souveraineté du Liban
Sánchez a souligné l’importance de protéger les États souverains contre toute forme d’agression étrangère, déclarant : « Il est évident qu’il y a une invasion par un pays tiers d’un État souverain comme le Liban, et, par conséquent, la communauté internationale ne peut rester indifférente à cette invasion. »
Une réponse internationale nécessaire
Pour le chef du gouvernement espagnol, cette invasion nécessite une réponse claire et unifiée de la part de la communauté internationale, en particulier de l’UE, qui selon lui n’a pas encore réussi à trouver une position commune sur cette crise.
L’absence de consensus au sein de l’Union européenne
Sánchez a exprimé son regret face à l’inaction et au manque d’accord entre les États membres de l’UE concernant la crise au Liban et, plus largement, la situation au Moyen-Orient.
Un manque de cohérence diplomatique
« Je le regrette car je crois que sur ces questions, nous devons être cohérents avec notre position, cohérents avec la défense du droit international, du droit international humanitaire », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance d’une approche commune pour préserver la paix et la stabilité dans la région.
Une escalade du conflit depuis Gaza
Cette absence de cohésion s’est manifestée depuis l’escalade des tensions à Gaza l’année dernière, selon Sánchez, ce qui affaiblit la capacité de l’UE à jouer un rôle clé dans la résolution du conflit israélo-libanais et dans la protection des civils.
Une opération militaire israélienne d’envergure au Liban
Le 30 septembre, Israël a lancé une opération terrestre dans le sud du Liban, ciblant principalement le Hezbollah, un mouvement chiite libanais, ainsi que diverses infrastructures dans le sud-ouest du pays.
Des actions « limitées » de l’armée israélienne
Selon les rapports, la 146e division de l’armée israélienne a mené des « activités opérationnelles limitées, localisées et spécifiques » contre des positions du Hezbollah. Cependant, la portée de ces attaques a provoqué des pertes humaines massives au Liban.
Le lourd bilan humain
Le ministère libanais de la Santé a confirmé que les attaques israéliennes ont causé la mort d’au moins 2 141 personnes, et plus de 10 099 autres ont été blessées. Ce bilan dramatique renforce la gravité de la situation et l’urgence d’une réponse internationale pour protéger les civils.
Pedro Sánchez a clairement dénoncé l’offensive israélienne au Liban, la qualifiant d’invasion et appelant la communauté internationale, en particulier l’Union européenne, à agir de manière cohérente face à cette crise. L’absence de consensus au sein de l’UE sur le Moyen-Orient affaiblit son rôle diplomatique, alors que les civils libanais continuent de payer un lourd tribut. Le président espagnol appelle à une réaction forte et unie pour défendre le droit international et la paix dans la région.