Introduction :
En juin 2024, deux fillettes âgées de 9 ans ont été victimes d’agressions sexuelles présumées par trois camarades âgés de 8 à 10 ans dans la cour de récréation de l’école communale de Bioule, dans le Tarn-et-Garonne. Les faits, qui sont désormais qualifiés de viols par les autorités, étaient restés un secret jusqu’à l’ouverture de l’enquête, confirmée par le parquet de Montauban.
Les faits révélés :
Le drame s’est produit trois jours avant la fin de l’année scolaire, quand les parents d’Alicia et Capucine* ont été informés par l’équipe pédagogique. Lors de cette récréation, ce qui semblait être un jeu d’enfants a tourné au cauchemar. Quatre garçons jouaient à se montrer leurs parties intimes, un défi que les deux fillettes présentes ont qualifié de « dégueulasse ». Ce commentaire a provoqué un enchaînement de faits qui a dégénéré en violences sexuelles présumées.
Sous pression, les fillettes auraient été contraintes d’accomplir des actes sexuels, dont une fellation. C’est l’une des victimes qui, brisant le silence, a informé les adultes des faits. Immédiatement, les gendarmes ont qualifié l’incident de viol, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête.
L’impact sur les victimes et leurs familles :
Suite aux faits, les parents des deux fillettes ont pris la décision de retirer leurs enfants de l’école publique pour les inscrire dans le privé, une mesure coûteuse mais indispensable à leurs yeux pour protéger leurs filles. « Pourquoi sont-ce nos filles qui doivent partir, alors que ce sont elles les victimes ? » s’interroge un parent, soulignant l’injustice ressentie. Les deux enfants sont depuis suivies par des psychologues pour tenter de surmonter ce traumatisme profond.
Une enquête pour faire la lumière :
Le parquet de Montauban a confirmé qu’une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances exactes des faits et déterminer les responsabilités. Toutefois, les familles des victimes se disent isolées face à cette situation. « Nous avons l’impression que certains cherchent à étouffer l’affaire », confie un proche, témoignant du sentiment d’abandon des familles.
Le silence brisé par des parents indignés :
Un climat d’omerta règne autour de cette affaire depuis plusieurs mois. « On est atterrés par la situation, et par le fait qu’il ne fallait pas en parler », affirme Gérard*, un parent d’élève, qui a décidé de briser ce silence pesant. Selon lui, la situation est d’autant plus choquante que rien n’a été mis en place pour éloigner les agresseurs présumés de leurs victimes.
L’affaire des deux fillettes de Bioule met en lumière un douloureux exemple de violences sexuelles en milieu scolaire, et soulève des questions sur la protection des enfants à l’école. Alors que l’enquête suit son cours, les familles espèrent que justice sera rendue, et que des mesures seront prises pour éviter de telles tragédies à l’avenir.
*Les prénoms des victimes ont été modifiés